École d’Intervention Tactique

 

Tout fonctionne en BINÔME (groupe de 2), il n’existe jamais de gendarme seul, Un binôme est l’association de deux combattants aux rôles complémentaire, pendant que l’un effectue la mission, l’autre assure sa protection rapprochée.

 

Quelques symboles que l’on peut trouver sur une carte d’État Major :

 

) (souvent un sergent ou sergent chef)

 

Chef de section, commande 3 groupe de combat ( ) (souvent lieutenant ou lieutenant-colonel)

 

Compagnie, capitaine, => 3 à 4 sections

 

 

Bataillons, commandant, => supprimé

 

 

Régiments, commandant, => 3 à 4 compagnies

Text Box: Combattant
 

Binôme
 
 
Chef d’équipe, patron de 2 ou 3 binômes (souvent un brigadier ou un brigadier chef
Chef de groupe, commande 2 équipes ( ) (souvent un sergent ou sergent chef)
 
Chef de section, commande 3 groupe de combat (  ) (souvent lieutenant ou lieutenant-colonel)
 
Compagnie, capitaine, => 3 à 4 sections
 
 
Bataillons, commandant, => supprimé
 
 
Régiments, commandant, => 3 à 4 compagnies

 

 ou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le binôme doit avoir 11 actes réflexes qui induise 3 actes élémentaires.

Pour être en mesure de remplir sa mission, le binôme doit exécuter parfaitement les 3 actes élémentaires suivants :

·        se déplacer

·        se poster

·        utiliser son (ou ses) arme(s)

Pour cela il à besoin de 11 actes réflexes.

 

ACTES ÉLÉMENTAIRES

1.  Se déplacer :

Progresser pour rechercher l’ennemi, le surprendre, ou l’éviter,

·        S’orienter, déterminer sa direction et la conserver, vers un nouvel emplacement permettant d’être poster.

·        Utiliser le terrain, l’itinéraire à emprunter doit si possible être un chemin au moins à l’abri des vues et au mieux à l’abri des coups.

·        Progresser, le mode de progression (marcher, ramper, courir, bondir) est soit fixé par le chef, soit laisser à l’initiative.

·        Choisir le moment où la possibilité d’observation par l’ennemi est le moindre.

 

2.  Se poster :

Installer en un point du terrain le moyen,

·        d’observer sans être vu,

·        d’utiliser son arme,

·        d’être en liaison avec son chef,

·        d’être abriter (si possible),

Pour se poster le combattant doit :

·        s’orienter

·        progresser

·        se camoufler

·        observer

·        pouvoir se servir de son arme

·        se protéger

 

3.  Employer son arme :

Mettre en oeuvre son arme à main ou fusil dans les conditions du combat, il faut préparer le tir en fonction,

·        de la mission

·        de la menace du terrain,

Il faut également,

·        tirer efficacement

·        a bon escient

·        rendre compte

·        préparer le tir

·        identifier le secteur de tir (limites gauche et droite)

·        reconnaître les points favorables au tir (cheminements, obstacles, points de ralentissements

·        apprécier les distances

·        préparer son arme (régler les appuis-sacs, le bipied quand la mission ou l’emplacement le permet, approvisionner et armer dans tous les cas,...)

·        observer son secteur :

o       déceler son objectif prioritaire (définitions d’éléments, radio, véhicules, menace la plus immédiates, etc.), choisir le genre de tir, si il n’est pas fixé par le chef (grenade, fusil (rafale, coup par coup,...))

o       Déterminer les éléments de tir (distances, vitesse de l’objectif) et en tenir compte.

 

ACTES RÉFLEXES

1.   S’orienter

Déterminer sa direction et la conserver, il faut repérer et conservé sa direction qui doit être matérialisé par un repère.

 

2.   Observer

C’est rechercher par « la vue et l’écoute » des renseignements concernant le terrain et la activités de l’ennemi, des amis et de la population.

Un combattant qui observe est appelé un GUETTEUR

Il existe plusieurs façon d’observer mais un façon qui peut être de courte durée car épuisante mais efficace et celle ci-dessous

Consigne générales du Guetteur :

·        Être bien poster (observer sans être vu)

·        Observer en permanence

·        Pouvoir alerter son chef

·        Savoir arrêter et reconnaître un isolé ou un groupe

 

Consigne particulières du Guetteur :

Ces consignes, données par le chef de groupe ou le chef d’élément, doivent se transmettre lors des relèves

 

 

 

 

 

 

ESTOMAC

 

E       Ennemi                 dans quelle direction se trouve t’il.

S       Secteur                 de surveillance : limite gauche et droite.

T       Terrain                  point dangereux par où l’ennemi peut arriver sans être

                                      facilement décelé.

O       Ouverture du feu   sur ordre ou si l’ennemi atteint telle limite.

M      Moyen d’alerter    le chef, signal convenu, (radios, ficelle, gestes,...) mis

                                      par le chef à disposition du guetteur.

A       Amis                    Place des observateurs amis, moyen de reconnaissance

                                      des patrouilles amies

C       Chef                     Place du chef et chemin de Repli

 

 

Réalisation pratique :

Tout secteur de surveillance doit être découpé en petites zones ordonnées en profondeur et en largeur (du plus près au plus loin, de droite à gauche)

·        La permanence de l’observation est réalisée grâce à un balayage visuel allant du plus près au plus loin, de la droite vers la gauche

·        Pour l’observation de NUIT :

o       Observation de bas en haut (donc il faut un poste adapté = plus bas que le poste de jour)

o       Oreilles découvertes

o       Relève de guetteur

 

3.   Progresser

 

La progression c’est avancé en utilisant le terrain tout en recherchant les indices de présence de l’ennemi.

Le but et soit de s’avancer, soit de reconnaître le terrain, il existe de sorte de progression à deux :

 

 

4.   Se protéger

Prendre les mesures nécessaires pour être à l’abri des coups de l’adversaire

·        Choix d’un abri :

o       Abri naturel proche de l’endroit où l’on se trouve

o       Pouvoir voir et tirer

o       Penser aux effets des armes, dans un emplacement protéger.

 

·        Effets des armes :

o       3 grands types d’armes :

§        Classique (ou conventionnelles)

·        Souffle

·        Perforation

·        Eclat

§        Nucléaires

·        Thermique

·        Souffle

·        Radiologique

§        Bactériologique et Chimiques

·        Effets incapacitants (immédiat ou retarder)

 

·        Protection :

o       Pour assurer une protection contre chacun des effets, il est nécessaire de recourir à un écran d’épaisseur déterminé en fonction de la nature des matériaux.

o       Protection d’arme légère :

§        1 m de terre

§        50 cm de maçonnerie

§        15 cm de béton armé

o       Protection d’arme bactériologique :

§        La toile de tente peut faire l’affaire pendant un temps

 

5.    Se camoufler

Se dissimuler aux vue des autres (ennemi, population, aérien, terrestre, ...), il faut profiter de la surprise.

 

FFOMEC BLOT

 

F       Fond           éviter les fond clairs, ne pas laisser sa silhouette se découper

                            dans le paysage (crête, lisière, ...)

F       Forme         briser les formes caractéristiques du visage

O       Ombre        rechercher les zones d’ombres

M      Mouvement éviter les mouvement brusques, rechercher l’immobilité (en

                            particulier pour se dissimuler aux vues de l’ennemi aérien)

E       Eclat           supprimer les reflets (casque, bijoux, montre, bidons,...)

C       Couleur       éviter le contraste des couleurs (un peu comme un caméléon).

 

De nuit, le silence doit être absolu et éviter toute lueur ou reflet.

 

B       Bruit            le moins de bruit possible

L       Lueur          cigarette, lampe, feux

O       Odeur                   pas d’odeur facile à repérer

T       Trace          enlevée les traces de passage

 

·        Pour une bonne qualité de camouflage :

o       Préventif, avant que l’ennemi n’arrive

o       Harmonieux, adapté au milieu

o       Entretenu, après trop de temps, il faut le renouveler

 

6.   Designer un objectif

Localiser rapidement et sûrement en objectif de façon à le faire reconnaître, et ce de vive voix :

·        Chercher un point de repère :

o       Fixe

o       Caractéristique

o       Proche de l’objectif

 

·        Le désigner en précisant :

o       La direction (dans la direction de mon bras...)

o       La distance (à X mètres)

o       L’objectif (tel objectif, tel forme, telle couleur,...)

 

·        Situer l’objectif par rapport au point de repère :

o       Main étalonnée

o       Cadran solaire

 

·        Décrire l’objectif :

o       Nature

o       Forme

o       Couleur

o       Attitude (statique, mobile, se déplacent de... vers..., etc.)

 

·        S’assurer que l’objectif à bien était reconnu :

o       Faire répéter

§        L’objectif de telle nature, tel... à était reconnu

7.   Apprécier une distance

 

Evaluer la portion de terrain qui sépare deux points (en général, position et objectif) pour faire usage de son arme ou pour désigner un objectif,...

Les sens sont trompeurs et seuls l’entraînement permet de corriger les causes d’erreur (éclairage, dénivelée, relief intermédiaire)

·        On apprécie « court »

o       Par temps clair

o       Quand l’objectif est très éclairé

o       Quand le soleil et derrière soit

o       Quand on observe du bas vers le haut

o       Sur un terrain plat ou découvert

o       En position couchée

o       Sur l’eau

 

Il est donc nécessaire que le combattant utilise les moyens d’étalonnage à dispositions (l’arme, la main, le pas, les pièces de monnaies, les jumelles).

EXEMPLE :

·        Un homme debout à 100 m => 2 guidons    =>     largeur de pouce

·        Un homme debout à 200 m => 1 guidon      =>     largeur d’auriculaire

·        Pouce à bout de bras      =>     x mètre

·        Poing fermé                   =>     y mètre

·        Nombre de double pas sur 100 m

·        Jumelle                           =>     lecture dans réticule

 

8.   Connaître la technique et le service des armes

Connaître la technique et le service des ses armes, ses grenades, et si possible des autres armes du groupe.

 

9.   Garder la liaison au sein du binôme

Se déplacer dans la direction voulue en gardant le contact visuel avec l’autre combattant du binôme, en vue d’assurer sa protection lointaine ou rapprochée.

 

10.         Communiquer

Transmettre par un moyen adapté u renseignement à quelqu’un, il faut :

·        Être en liaison avec son chef et les voisins

·        Adopté les moyens de communication (voix, geste, tel, radio, lumières,...)

 

11.         Rendre compte

Exposer a son chef dans les délais les plus bref avec exactitude, ses observation sur le terrain, amis, ennemi,...

RIEN NE SERT D’OBSERVER SI RIEN N’EST TRANSMIS immédiatement et sans erreur, afin de ne rien oublier il faut utiliser un compte rendu :

·        Plus courant :

o       Qui, quoi ?

o       Combien ?

o       Où ?

o       Par où ?

o       Quand ?

o       Comment ?

o       Position ?

o       Nature ?

o       Volume ?

o       Attitude ?

 

·        En cours d’action :

o       Je suis (position)

o       Je vois (situation, position de l’ennemi)

o       Je fais (intention d’agir, mesures prises)

o       Je demande (moyens, appuis, renfort, évacuation,...)